to the very end
❥ L'année 2016 marquera un tournant dans leurs vies. Si toutes ces chamailleries ne cessaient pas dans la maison familiale, Tôma continuait d'espérer, parce que Kô lui en donnait les moyens, petit à petit.
Ca avait commencé par un stupide devoir de maths, que Tôma ne comprenait pas. Et pour la première fois, Kô avait accepté de l'aider. Ca pouvait paraître banal, mais aux yeux du lycéen, c'était un grand pas en avant. Parce qu'avant ça, jamais son camarade n'avait osé accepter de l'aider. Dans son esprit, le plus vieux voyait ses espoirs grandir.
Tout au long de l'année, ces quelques petits détails s'étaient multipliés. Et même si l'ambiance entre eux était loin d'être au beau fixe, Tôma continuait inlassablement de revenir vers Kô. Parce que lier ce lien avec lui, c'était tout ce qu'il pouvait espérer de mieux pour la famille, pour eux. Il demandait pas grand chose, juste que toutes ces disputes cessent et qu'ils vivent comme n'importe quelle autre famille, recomposée ou non.
Mais à trop vouloir se borner, à trop se faire rejetter, ce sont des sentiments spéciaux qui vont finir par se créer. Une haine envers lui même, et une incompréhension totale envers son camarade. Quelque chose au delà même de ce que pouvait espérer Tôma. Serait-il assez lucide pour se rendre compte qu'il faisait fausse route, et faire machine arrière ? Rien n'était sûr.
A trop se borner, il risquait bien de se brûler les ailes, et tomber de haut. Parce qu'il n'y a qu'un pas à franchir pour que tout ça ne prenne trop d'importance, et ne blesse davantage une personne, au point même de ne plus pouvoir lâcher l'autre. De s'agripper à lui malgré tout le négatif qui en découle.
Peut être qu'un simple faux pas fait changer radicalement la donne, et que ces sentiments aussi négatifs soient-ils ne se transforment en quelque chose de beaucoup plus fort, et surtout incompréhensifs. Un seul pas pour basculer vers des émotions trop intenses, pour lesquelles on ne peut pas revenir en arrière. Et si l'amour nait de cette façon, ils ne s'en sont pas rendus compte. A trop se détester, on fini par s'aimer.